Tout le monde ou presque évacue le sujet de l’argent, du travail. A « gauche » on se cantonne au marxisme classique, borné à la répartition de la valeur. Si le monde tourne si mal c’est qu’à la racine des notions de droite ont totalement éclipsé les fondamentaux, pourtant traités par le passé par quelques éclaireurs marginalisés. Vu la propension de la société à intégrer ce qu’il y a de plus méprisable, la facilité de se couler dans le moule et accepter sans réfléchir les verticalités pour les faire siennes et ne jamais plus y renoncer : imprimer cette doxa dominante et niée à la moindre seconde où le sujet revient sur la table pour y être écrasé. Benoit Bohy-Bunel évoque ainsi l’évacuation de la critique des fondements du capitalisme (valeur, argent, travail) par les marxistes classiques (restant enfermés dans la question de la division des biens et usage face à la propriété), mais il élude l’autocritique nécessaire vis à vis de sa participation structurelle à ce système. De plus il limite par ce qu’il cite la critique de l’argent à un certain argent. Et il a tendance à défendre indirectement le méchant capitaliste d’un jugement moral par rapport à la critique nécessaire des systèmes.
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